#Parlons métiers de formateur pour adultes

#parlons métiers de formateur pour adultes

Un peu de contexte

Il y a encore quelques années, l’évolution professionnelle se traduisait par le fait d’obtenir les qualifications pour l’exercice d’un métier, d’obtenir un contrat de travail et de rester dans l’entreprise le plus longtemps possible en bénéficiant des avantages de l’ancienneté. Le sujet est bien plus complexe maintenant et se traduit par différents curseurs, mobilité interne vs externe (je change ou pas d’entreprise voir de secteur), mobilité horizontale vs mobilité verticale (je change pour un métier ou un poste à qualification égale ou supérieure), mobilité subie vs mobilité choisie (j’en suis à l’initiative ou pas)…

Quoiqu’il en soit, dans un contexte de croissance de ces reconversions ou mobilités professionnelles, le métier de formateur·trice pour adultes est stratégique et omniprésent à la croisée de ces différents curseurs pour accompagner l’apprentissage de nouvelles compétences :

  • En entreprise, pour développer les compétences en vue de l’exercice de nouvelles missions ou pour l’adaptation des salariés aux évolutions des pratiques métiers.
  • Pour les personnes en recherche d’emploi pour mettre en adéquation les compétences la personne avec celles attendues sur le métier ou le projet visé.
  • Pour les salariés qui souhaiteraient changer de métier, de secteur professionnel ou d’entreprise.

Ainsi, il n’est pas rare de repasser par la case formation pour évoluer sur son poste ou se diriger vers un autre métier avec l’aide d’un·e formateur·trice.

Ce métier est somme toute assez récent car il a vu son apparition dans les années 60-70.

Le métier

Contrairement à la formation initiale, le·la formateur·trice est davantage axé sur les besoins et les objectifs spécifiques d’un public apprenant adulte. Même s’il ne faut pas confondre avec le métier d’enseignant, l’objectif est tout de même l’acquisition de nouveaux savoirs mais effectivement, le·la formateur·trice est davantage expert de la pédagogie que du sujet.

Les missions :

  • définir les objectifs pédagogiques, le contenu et le déroulé de la formation
  • concevoir les outils pédagogiques
  • animer le collectif ou l’individuel
  • évaluer et réadapter ses contenus

Les différentes modalités de formation :

  • le présentiel : le·la formateur·trice anime le groupe en présentiel avec ou non des périodes d’apprentissages en autonomie (autoformation)
  • le distanciel synchrone : la formation peut se faire en visio en temps réel (les nouvelles technologies sont de plus en plus utilisées pour dynamiser les interactions entre participants)
  • le distanciel asynchrone : les contenus de formation sont disponibles sur des plateformes internet et l’apprenant les exploite quand il le souhaite ou le peut. (MOOC…)
  • l’AFEST : l’apprentissage en situation de travail

Les différents statuts d’exercice :

  • En tant que salarié·e : le·la formateur·trice est salarié au sein d’un organisme de formation
  • En indépendant·e : le·la formateur·trice intervient en tant que prestataire. En plus des missions citées ci-dessus, il devra en plus développer sa clientèle, avoir une approche commerciale, développer sa communication.

La formation

Même si il n’y a pas de diplômes obligatoire pour exercer le métier et que le cadre légal se situe davantage dans le cadre de certifications-qualité comme Qualiopi, il est demandé au professionnel d’avoir à minima un niveau bac+2/bac+3 comme la Licence Professionnelle FCIS, le Titre Professionnel Formateur pour Adultes.

En guise de conclusion

C’est un métier plein de diversité : durée des formations, les publics, les sujets traités, les modalités d’apprentissages.

C’est un métier qui n’est pas réservé à des personnes ayant déjà des expériences professionnelles. Le cœur de compétence étant d’accompagner la progression d’apprentissages plus que d’être expert du contenu, l’accès au métier est aussi possible via la formation initiale.

Que ce soit pour trouver un emploi ou développer son activité, la notion de réseau professionnel est cruciale ! Si vous vous lancez dans le métier, créez, développez et entretenez votre réseau !

Merci à Frédéric Bourguignon pour avoir présenté les différentes facettes de son métier et à Elzbieta Sanojca, Isabelle Macé et Gildas Grimault de l’UFR Sciences Humaines de Université Rennes 2 pour l’organisation de ce temps et la présentation de la Licence Professionnelle Formation Conseil Indépendant Salarié (LP FCIS)