Quel est le mot qui vous vient le plus rapidement à l’esprit lorsque l’on vous parle de recyclage ? Pour beaucoup d’entre nous, nous associons le « recyclage » au terme « déchets » assez spontanément. Et si nous pensons « déchets », nous allons y adjoindre certains métiers comme ripeur, conducteur poids lourds ou encore agent de déchetterie. Ces métiers visibles concernent les activités de collecte des déchets. Or, il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas que la collecte mais également tout l’aspect revalorisation des déchets qui est à prendre en compte.
Les déchets: une mine d’or
Effectivement, depuis quelques années avec l’impact des réflexions sur le développement durable et l’économie circulaire, le déchet n’est plus une matière à jeter, incinérer ou enterrer mais devient une potentielle matière première qui peut réintégrer un circuit économique. Le tri sélectif en est une preuve flagrante, notre bouteille d’eau vide jetée dans la poubelle jaune deviendra une nouvelle bouteille, un stylo ou encore du textile une fois traitée sur une plateforme de recyclage dans laquelle elle sera passée dans les mains d’opérateurs, d’agents ou encore de techniciens de laboratoire car effectivement, le recyclage c’est aussi beaucoup de recherche et développement. Oui, les déchets sont une mine d’or mais encore faut il faire preuve d’ingéniosité pour en détecter le potentiel.
Des formations axées sur le recyclage
Ce marché est ainsi en plein développement et de grands groupes recherches des compétences sur ces métiers à des niveaux CAP (opérateur des industries du recyclage, gestion des déchets, propreté de l’environnement et recyclage) mais également des profils licence professionnelle (plasturgie et matériaux composites : recyclage et environnement).
Des initiatives présentes dans l’économie solidaire
C’est un autre aspect du recyclage que nous avons découvert avec l’intervention de Nicolas Perrin de la société Phenix. Cette société est un intermédiaire entre les grandes surfaces qui possèdent des surplus alimentaires à jeter et le mode associatif qui fait notamment de la distribution de denrées alimentaires. L’objectif est d’obtenir des contrats avec la Grande Distribution pour réduire les produits inscrits en « casse » et que ces produits puissent être collectés et redistribués par les associations. L’activité de cet intermédiaire se définit donc à l’aide de différents mots-clés : logistique, gestion de projets. Il n’y a pas de parcours de formations types car l’économie circulaire a besoin de toutes les compétences (aptitudes informatiques, logistiques, commerciales, financières…). Cette société comprend donc aujourd’hui des postes dans l’administration, des chauffeurs mais aussi des chargés d’études (prospection de nouveaux territoires comme par exemple la restauration collective) ou encore des chefs de projets (commerciaux et opérationnels).
A nouveaux métiers, nouveaux profils: les compétences en avant
Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un parcours dans la gestion des déchets pour travailler dans ce type de structure. Comme le souligne Nicolas Perrin, « il y a des passerelles entre tous les secteurs en France ». De plus, l’accompagnement à la création d’entreprise est de qualité, ne manque plus que la bonne idée pour que l’on puisse faire émerger de tous les potentiels de nos déchets. Effectivement, avec peu d’investissement, une bonne idée et certaines aides comme l’ACRE, pourquoi pas ?
Merci à Nicolas Perrin pour son intervention.
Le 31/05/2017